ETRE VICTIME PASCAL PIGNOL
Dominique Gouénard
C'est un des apports fondamentaux de la réflexion victimologique contemporaine
de soutenir que la restauration des victimes en tant que personnes doit la plupart
du temps passer par une reconnaissance sociale et judiciaire. La clinique offre
en effet au quotidien de multiples exemples où, la judiciarisation n'ayant pu s'opérer
pour des raisons diverses, des victimes restent des années durant sous l'emprise d'événements
dramatiques1 alors que tout laisse à penser qu'une intervention judiciaire
aurait en son temps eu des effets très bénéfiques sur leurs souffrances.